Le 24 septembre 2025, l’Assurance Maladie, l’Unocam et les principales fédérations du transport sanitaire ont signé un nouveau protocole d’accord de maîtrise des dépenses, autour de plusieurs axes prioritaires : mesures de pertinence, ajustements tarifaires, accompagnement des professionnels… Ce texte, prévu par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, vise à améliorer l’efficience du système et à garantir la soutenabilité des dépenses – très dynamiques – dans ce domaine.
Le protocole signé vise à réaliser 150 millions d’euros d’économies à l’horizon 2027 sur le champ des transports sanitaires en s’appuyant sur des axes d’évolution des pratiques et d’organisation du secteur :
- réduire le recours à l’ambulance programmée, plus onéreuse, lorsque d’autres modalités de transport (VSL, taxi) sont médicalement appropriées. Cela s’appuiera notamment sur l’accompagnement par l’Assurance Maladie des prescripteurs (en ville comme à l’hôpital), la révision des règles de prescription et le développement de la prescription dématérialisée ;
- accélérer le développement du transport partagé, via notamment le renforcement des dispositifs incitatifs ;
- renforcer la certification des flux et la fiabilité des facturations, avec une incitation accrue à la certification (écart tarifaire renforcé entre entreprises certifiées et non certifiées dès le 1er octobre 2025 – diminution de 13% des tarifs « socle » pour les entreprises non certifiées). Ces mesures contribueront à simplifier la facturation pour les transporteurs tout en luttant plus efficacement contre les fraudes. L’accord prévoit par ailleurs un renforcement des conditions de certification à l’horizon 2027.
L’accord s’appuie principalement sur des mesures de pertinence (pour environ 100 millions d’euros) et des ajustements tarifaires (environ 50 millions d’euros), avec une attention constante portée à l’amélioration des pratiques, à la simplification administrative pour les professionnels et à la qualité de service pour les patients.